|

Cailloux
aléatoires
|
----------------------------------------
|
Je
les sème au fil de l'eau. Parfois mots, souvent
images, toujours bruts.
|
----------------------------------------
|
[samedi 30 août 2003]
Centre Culturel Tjibaou
(21:13)


[S U I T E]
[lien
permanent] [posté
par Slo]
|
[vendredi 29 août 2003]
La belle et les bêtes
(09:36)

[lien
permanent] [posté
par Slo]
|
[jeudi 28 août 2003]
De couleur et de vie
(18:25)

[lien
permanent] [posté
par Slo]
|
[mercredi 27 août 2003]
Drôles d'attitudes
(14:26)
Ma femme et moi nous heurtons parfois à des comportements aussi étranges
qu'incompréhensibles de la part de la population locale. Ainsi ce kanak arborant
fièrement sur son tee-shirt le pavillon australien. Qu'il soit impossible aux gens du
caillou d'ignorer la proximité géographique de l'île-continent voisine avec laquelle ils
partagent nombre de problématiques politiques ou culturelles, d'accord. Mais
qu'un mélanésien puisse, pour son peuple, rêver d'une indépendance à la manière
de l'ogre du pacifique est un geste dont il ne mesure certainement pas les conséquences.
Il me semble pourtant acquis qu'une "liberté" à l'australienne serait l'un des pires futures
envisageables pour les tribus du peuple premier.
Un autre exemple d'attitude allant à l'encontre des intérêts locaux est celui que
vient de me narrer ma femme lors de notre frugal repas du midi. Pendant que notre
fils subit une troisième tentative douloureuse de garderie, mon travail commençant
malheureusement dès la semaine prochaine, mon épouse se laisse aller
à quelques expériences de lèche-vitrine le long de l'anse Vata.
Elle craque finalement pour une robe longue de marque Tricot Rayé, unique
fabrique de vêtements que compte la terre calédonienne. Alors qu'elle est en plein
essayage, rentre dans la boutique une cliente caldoche. Elle juge d'un regard rapide la
robe élue et portée, peut être également ma femme, mais ça, l'histoire ne le dit pas, et conclut par un :
"Mouai ... Tricot Rayé, y a que
les métros qui achètent ce genre de trucs..."
Les explications demandées par mon épouse plutôt satisfaite de participer à l'économie
locale, seront futiles. Ici, dans une société européenne où le "paraître" est poussé
à son paroxysme, on préfère les marques, toutes les marques finalement,
pourvu qu'elles soient renommées et américaines. Levis a encore de beaux jours sur la grande terre!
[lien
permanent] [posté
par Slo]
|
[mardi 26 août 2003]
L'oeil usurpé
(12:14)

Je troque, le temps d'une matinée pluvieuse m'obligeant à trouver refuge dans une
galerie marchande désuète et déprimante, mon regard usé par trois longs mois
d'observation quotidienne ininterrompue, contre deux yeux neufs, frénétiques, boulimiques,
jamais blasés. Je suis aussitôt pris dans la tourmente de petits globes frétillants,
qui, à ras du sol, me bousculent de gauche à droite dans une oscillation irrégulière
et compulsive. Le spectacle désolant d'un centre commercial froid et sans âme revêt
alors des habits couleur lumière dont chaque morceau des étoffes chatoyantes
semble brodé d'or. Plus sautillante et déchaînée que la caméra à l'épaule d'un
John Cassavetes, la flamme vagabonde et anarchique de mon regard d'emprunt m'oblige
à des trésors d'acrobatie pour conserver un semblant d'équilibre et c'est n'est qu'une
succession de petits miracles qui protège mon corps des chutes douloureuses sur
le carrelage dur. Après maintes cascades audacieuses sur des objets dont j'ignorais
l'existence ou que je n'avais jamais jugés dignes d'intérêt, je suis projeté violemment
contre la surface d'une vitre derrière laquelle s'agitent dans un balais aquatique des
centaines d'oripeaux multicolores. Je voudrais de toutes mes forces franchir cet
obstacle minéral à la transparence insuffisante, rejoindre les danseurs dans leur
arène de lumière et les libérer de leur prison dorée. Les petits yeux agiles qui ne
sont pas les miens lèchent la surface lisse et s''invitent au spectacle. Je plaque
rapidement l'objectif de mon appareil photographique contre l'aire que je viens de
balayer de ma vue nouvelle. Je presse le déclencheur de nombreuses fois,
dans un rythme identique à celui de mon bambin de deux ans à qui je rends,
épuisé mais heureux, les deux pupilles dont il m'a fait don. En retour, je lui dédie cette
image, mienne par l'acte rigoureusement exécuté, sienne par la fraîcheur de
ses idées bordéliques:

[lien
permanent] [posté
par Slo]
|
[lundi 25 août 2003]
Un autre horizon
(12:36)

[lien
permanent] [posté
par Slo]
|
[dimanche 24 août 2003]
Jardin électrique
(20:26)


[S U I T E]
[lien
permanent] [posté
par Slo]
|
---------------------------------------- |
Dernière
publication le samedi 06 décembre 2003 à 13:44 |
|
°
[SOMMAIRE] [MOI]
[A PROPOS]
[AILLEURS]
|