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Cailloux aléatoires

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Je les sème au fil de l'eau. Parfois mots, souvent images, toujours bruts.

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[samedi 05 juillet 2003]

S.L.N (15:07)

Poumon écologique
Cancer écologique

[S U I T E]

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[vendredi 04 juillet 2003]

Autoportrait à l'enfant (15:07)

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[jeudi 03 juillet 2003]

Bibliothèque Bernheim (15:05)

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[mercredi 02 juillet 2003]

Officiellement (14:14)

Matricule 2003 183 08
C'est écrit sur ma carte de demandeur d'emploi fraichement acquise rue de la Somme.
Un simple numéro qui me permet pourtant d'exister un peu plus, ici, sur le territoire; neuf chiffres qui m'éloignent d'avantage de la métropole et m'encrent sur le caillou dans une perspective plus longue et solide qu'une simple promenade touristique.

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[mardi 01 juillet 2003]

L'aventurier (23:07)

Plage du Kuendu, lagon sud, île Nou
Cannibale! Tel est le titre du court roman que je viens d'achever sur la plage : une mise en perspective des événements calédoniens des années quatre-vingts avec l'exposition coloniale de 1931, à Paris; une histoire toute au déshonneur de la France, à une époque finalement pas complètement révolue, et qui laisse encore des cicatrices brûlantes dans les corps, les coeurs et les esprits; une histoire d'amitié aussi, par delà les préjugées d'une époque et le temps qui passe sans rien effacer. Les romans sont toujours pleins du fracas des armes et de l'odeur du sang, d'arcs tendus de sentiments qui lâchent leurs flèches au travers des pages, transperçant hommes, femmes et enfants, pantins manipulés par l'auteur habile, figures qui sans même avoir besoins de se montrer héros surhumains, ne ressemblent jamais aux gens que je côtoie dans ma vie quotidienne.

Et ce journal n'est pas un roman. Je n'en suis pas le héros. Je ne suis même pas un aventurier en dépit de mon goût pour le changement, du plaisir que je prends à routarder en dehors de mes frontières et des huit mille kilomètres qui me séparent de la vie que j'ai laissée derrière moi. Certaines personnes proches de mon entourage m'ont regardé comme un extra-terrestre à l'annonce de mon départ pour les antipodes, ne comprenant pas que je puisse abandonner une région qui m'est si chère, dans laquelle je suis né et que je n'ai jamais quitté sauf pour de cours mais nombreux voyages? D'autres s'interrogeaient sur les motivations me poussant à lâcher en pleine tourmente la société dont j'avais pourtant participé à la création et qui s'est révélé être une formidable aventure humaine et technologique, malheureusement entachée de drames consécutifs à une économie aux lois incertaines mais implacables auxquels je ne pouvais pas adhérer. Mais tous me souhaitaient bonne chance, parfois avec envie même s'ils savaient au fond d'eux même que jamais ils ne franchiraient le pas pour tenter une expérience du même genre. Ils s'imaginaient ma vie ici, ou plutôt la leur, par procuration, les uns l'envisageant comme de longues vacances dilettantes, les autres, comme si je partais à l'aventure en plein milieu du vingtième siècle. Personne ne s'inquiétait pour moi, sûr de ma capacité à rebondir, m'investir et m'épanouir.

Présentement, je n'ai rien du cliché du baroudeur : pas de quatre fois quatre déglingué et poussiéreux gémissant à chaque ornière comme pour demander à hâter son agonie, pas de barbes de trois semaines, de fusils ni de trophées, pas de cicatrices à exhiber fièrement dans un bouge paumé en sirotant de la mauvaise bière pas fraîche, pas d'histoire de grand fauve, de nuits d'affûts sans lune, dévoré par les moustiques à attendre des jours meilleurs...
Je suis juste ici, sur la plage, les doigts de pied en éventail dans mes claquettes vertes, à regarder au travers de mes lunettes mauves le ballon orange se détachant sur un ciel bien bleu. Je profite du temps qui passe, dévorant livre sur livre dans une boulimie qui sonne comme une revanche sur le temps, la télévision, la fatigue et le travail. Et je regarde pousser mon môme jour après jour, nuit après nuit, pour sa plus grand joie, la mienne et celle de ma femme. L'aventurier que je ne suis pas, du moins pas sous sa forme médiatisée, conduit le petit coupé fraîchement immatriculé ramené de métropole, possède une compte à la Société Générale et s'installe prochainement dans un cent-vingt mètres carré en bord de plage, avec une grande terrasse donnant sur la mer. Il y a des mythes qui risquent de tomber et j'en serais presque le premier déçu.

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[lundi 30 juin 2003]

Nouméa (Patie V) (16:30)

[S U I T E]

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[dimanche 29 juin 2003]

Nouméa (Partie IV) (23:58)

 

[S U I T E]

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Dernière publication le samedi 06 décembre 2003 à 13:43

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