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Cailloux aléatoires

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Je les sème au fil de l'eau. Parfois mots, souvent images, toujours bruts.

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[samedi 19 juillet 2003]

Parapluie (22:16)

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[vendredi 18 juillet 2003]

Nouméa (Partie VII) (22:15)

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[jeudi 17 juillet 2003]

Contre nuit (22:01)

[S U I T E]

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[mercredi 16 juillet 2003]

Arbre fuyant la nuit (22:00)

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[mardi 15 juillet 2003]

Sous la lune (21:58)

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[lundi 14 juillet 2003]

Fête nationale (22:24)

Par un curieux hasard en partie provoqué par une pluie battante ne m'incitant guère à quitter ma chambre d'hôtel et mes lectures passionnantes, je viens de traverser un siècle et demi de combat kanak en ce jour même de fête nationale française. Lorsque je referme après l'avoir dévorée d'une traite la biographie de Gabriel Païta, homme politique ayant activement participé à l'histoire récente de la Nouvelle Calédonie, je reçois comme un choc les images de la télévision retransmettant en direct le défilé militaire des Champs Elysées. L'esprit encore un peu perdu dans les chemins tortueux de la revendication autonomiste puis indépendantiste des militants kanak, le retour de mon voyage dans le temps, déjà éprouvant tant la valse des statuts imposés par mon pays au territoire calédonien est fatigante, me parait d'une violence inouïe lorsque je découvre qu'à l'autre bout du monde, à Paris, le drapeau tricolore flotte à tout va et que le bruit des bottes, des engins blindés, des avions et des hélicoptères raisonne dans la capitale. Je ne commettrai pas l'erreur ici de commenter ou d'expliquer l'histoire de ce caillou que je connais trop mal. D'abord parce qu'il serait déraisonnable et présomptueux de ma part de m'imaginer l'avoir comprise et digérée en une journée à la lecture d'un seul ouvrage. Ensuite parce que Gabriel Païta, bien que témoins privilégié et acteur majeur de la prise de conscience politique et du combat kanak, livre ici sa propre vision des faits, avec une subjectivité qu'il revendique pleinement. Il n'en demeure pas moins que pour moi, en ce jour du 14 juillet 2003, à un peu plus d'une semaine de la visite du chef de l'état en Nouvelle Calédonie, le malaise que je ressens est bien réel même si je sais que cent cinquante ans après la prise de possession de la grande terre par la France, l'heure n'est plus aux méchants colons ni aux gentils autochtones.
La lecture du récit de Gabriel Païta m'aura permis d'acquérir quelques connaissances, plus proches de la petite que de la grande histoire mais qui me touchent personnellement puisqu'elles concernent l'environnement désormais familier dans lequel j'évolue depuis mon arrivée sur le territoire. Ainsi, Kwindo, grand guerrier véléitaire appartenant au clan duquel est issus Païta, occupa la plage de l'île Nou, celle-là même où j'amène aujourd'hui pacifiquement ma petite tête blonde jeter des cailloux dans l'eau. Cette même île Nou, aujourd'hui Nouville, fut rattaché à la terre en 1972 lorsqu'un projet européen permit l'extension du port autonome et la construction d'une grande digue se terminant par un pont reliant les deux rives. C'est Païta lui-même qui vint défendre le projet devant la commission européenne de Bruxelles en 1971. J'apprends aussi que le directeur de l'hôtel que j'occupe depuis maintenant près de deux mois et que je croise régulièrement a pris la tête d un comité d'auto-défense durant les événements sanglants de 84 à 88 et qu'il fut blessé très grièvement en 1988 lors d'un affrontement entre kanaks et caldoches à Canala, à l'est de la grande terre. Enfin je découvre que le centre culturel Jean-Marie Djibaou, inauguré en 1998 et consacré à la culture mélanésienne en général et kanak en particulier, occupe, sur la presqu'île de Tina, la place sur laquelle fut organisée le festival "Melanesia 2000" en 1975 par Djibaou lui-même, alors tout jeune prêtre défroqué, et que ce fut la première manifestation consacrée exclusivement à la culture mélanésienne. C'est sur cette même presqu'île, mais de l'autre coté, que j'avais découvert quelques semaines auparavant la petite localité de Tina sur mer, véritable ghetto blanc qui continue aujourd'hui à me laisser un désagréable goût dans la bouche. Maintenant que j'apprends que cette terre accueillit naguère le premier festival kanak, je ne peux que m'en offusquer d'avantage. A l'aube du vingt-et- unième siècle et sur une terre encore sensible, marquée par des événements récents, je ne comprends pas comment tel projet immobilier a pu aboutir.

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[dimanche 13 juillet 2003]

Ducos (23:12)

[S U I T E]

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Dernière publication le samedi 06 décembre 2003 à 13:43

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